Participation de Julien Delmaire à l’oeuvre « Flamme éternelle » de Thomas Hirschhorn au Palais de Tokyo de Paris
lundi 16 juin 2014
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Palais de Tokyo
13 Avenue du Président WilsonParis
La plupart des œuvres de Thomas Hirschhorn jouent avec des formes familières et urbaines évoquant l’étal, le marché aux puces, le pamphlet ou sa forme placardée comme le dazibao de la Chine populaire. « Kiosques », «Monuments », « Autels », « Sculptures Directes » constituent une véritable typologie de dispositifs fonctionnels ou votifs. Les « Kiosques » sont inspirés des structures de propagande développées par le constructivisme russe, les «Monuments » rendent hommage à l’œuvre de penseurs (Spinoza, Bataille, Deleuze, Gramsci) et les « Autels » évoquent les commémorations urbaines spontanées. Si les « Sculptures Directes » sont habituellement installées dans les institutions, la première version s’est suggérée à l’artiste par le détournement de la Flamme de la liberté (quai de l’Alma, Paris) en autel votif consacré à la princesse Diana.
Refusant toute invitation rétrospective, Thomas Hirschhorn a décidé pour le Palais de Tokyo de réactiver le protocole « Présence et Production ». Par ce processus, Thomas Hirschhorn renouvelle la notion de présence si problématique au fil des phases classiques et modernes de l’histoire de l’art. L’opposition habituelle entre la présence de l’œuvre et de l’artiste en action est définitivement dépassée. La forme de l’œuvre est ouverte, accessible et gratuite, pour constituer un véritable espace public au sein de l’institution, disponible à une audience non-exclusive rassemblant les amateurs et ceux qui n’ont aucune inclination spécifique pour l’esthétique. Thomas Hirschhorn conçoit « Flamme éternelle » comme son propre atelier provisoire, comme un espace d’accueil d'intellectuels libres de concevoir leur intervention ou leur simple présence en dehors de toute obligation d’animation culturelle de l’institution.